Vide
Vide,
Sans autre forme que celle du néant
Un espace infini et cependant oppressant
L’absence de sens te désorientant
Vide,
Ce rien est un tout envahissant
Dans lequel se noient les couleurs du jour naissant
La musique insensée d’un monde beaucoup trop bruyant
Vide,
Sans autre choix que celui du présent
Derrière les plus solides des barreaux, ceux du temps
Enfermé dans la prison des vivants
Vide,
Pourtant bourré de calmants
Prescrits, avalés, machinalement
Remboursés, cent pour cent
Vide,
Mais plein de doutes, évidemment
Peut-être qu’un jour en aimant
Tu t’échapperas de l’univers noir et blanc.